Jean Guiton (La Rochelle, 2 juillet 1585-1654 fut baptisé au Temple Saint Yon. Il exerça la profession d’armateur, puis devint maire de La Rochelle. Lors du siège de cette ville, il oppose une résistance énergique sinon héroïque aux troupes de LouisXIII jusqu’à la capitulation de la ville en 1628, après laquelle il dut s’exiler.
Après une existence tourmentée, Guiton revint mourir à La Rochelle et le registre des décès des protestants porte cette simple mention: « 15 mars 1654. Jehan Guiton escuyer, sieur de Repose-Pucelle, âge de 69 ans ou environ, a été enterré ». Son inhumation eut lieu dans un petit cimetière situé près du rempart du front ouest de la ville, à côté de l’endroit où fut ouverte, depuis la large voie qui mène au port de la Pallice.
Par une heureuse coïncidence, et sans qu'on l’eût cherché, c’est presque sur le lieu même de sa sépulture que passe la belle avenue qui porte son nom.
Tout comme de nombreux notables rochelais, Jean Guiton fut un huguenot et véritable figure du protestantisme du XVII siècle.
A 6 k m de Royan, l'église Sainte-Radegonde érige dans la lumière saintongeaise la masse d'un édifice d'une grande pureté. Un clocher carré domine le volume ramassé du monument. Sa nef, raccourcie au XV ème siècle, lui confère son imposante silhouette. Les fortifications dont l'église est protégée à la fin du Moyen Age ajoutent encore à la puissance de l'édifice. Le transept est 1cantonné d'absidioles ouvertes sur les arcatures d'un chevet en hémicycle. Les voussures du portail sont ornées d'anges en adoration devant l'Agneau pascal. Des acrobates, les figures dont les chapiteaux sont ornés, et des représentations du Bestiaire nous plongent, grâce à d'importants travaux de restauration, dans l'univers tangible d'un espace roman.
Aux portes continentales de l'église, la Cité médiévale de Talmont-sur-Gironde découpe, sur la petite presqu'île d'un pic rocheux, le profil de ses remparts.
Le château est érigé par la famille de Vinsons vers 1480, sous le règne finissant du roi Louis XI.
Á l´aube de la Renaissance, l´architecture du château est encore fortement influencée par le gothique flamboyant. C´est la façade nord, qui révèle le style initial de la construction, à l´exception des bâtiments flanqués de part et d´autre.
La lucarne de gauche, élément majeur de la composition, est un somptueux témoin d´une architecture médiévale à son apogée. Placée dans l´aplomb d´une travée de fenêtres, elle se découpe sur le fond sombre des ardoises du toit. Les ornementations sculptées d´inspiration florale, chou frisé et crochets des petits pinacles, accrochent l´azur du ciel.
La seconde lucarne, de style renaissance, contraste par sa rigueur classique et souligne, sans porter atteinte à l´harmonie de l´édifice, la dissymétrie architecturale d´une construction qui a traversé cinq siècles d´histoire.
En arrivant au château, le visiteur est accueilli par un vieux frêne. Son feuillage en contre-jour et son ombre portée au sol, met en valeur les parterres dont on aperçoit la lumineuse verdure des pelouses et l´intense coloration des massifs floraux. Le micro climat si favorable au vignoble permet aussi pour ce parc d´agrément, la plantation de bananiers venus des tropiques. Exposés au sud, ils sont situés à la croisée des allées qui mènent au château et descendent aux Fontaines Bleues.
Cachées au cœur d´une futaie romantique, les eaux bleues irréelles des Fontaines apparaissent en résurgences, nommées Miroir des Fées, Fontaine de la Main Rouge, Fontaines Sereines...
Un réseau de petits canaux fait communiquer les bassins entre eux et le flux qui le parcourt ridule imperceptiblement la surface de l´onde.
D´un ponceau à l´autre, le chemin de la découverte de cet univers onirique passe prés d´un platane ; la taille de sa souche fait lever les yeux du promeneur qui prend alors conscience des vertigineuses dimensions de ce témoin de l´histoire des hommes et complice de la magie des fées.